PEYRECAVE
Le village de Peyrecave appartient au
canton de Miradoux à la Sous
Préfecture de Condom et la
Préfecture d'Auch.
Sa superficie n'a guère variée avec le
temps: 500 hectares, et sa
population, après avoir connu des
pics de plus de 300 habitants sous
l'ancien régime, n'est actuellement
que de 85 personnes.
La situation du village permet un
accès rapide.
Il est situé sur la route départementale D 40, à mi-chemin entre Valence d'Agen
et Saint Clar, à 10 kms du péage de l'autoroute A 62 Bordeaux-Toulouse.
Peyrecave doit son nom à sa position du pic dominant une cuvette, avec petra
(pierre) et curva (vallée).
En effet, comme de nombreux châteaux féodaux, celui de Peyrecave etait bâti
sur un piédestal, surplombant ainsi la petite vallée où serpente la rivière
l'Arratz.
Il était admirablement placé pour garder la route passant à gué ou sur un
pont de fortune, et qui conduisait de Toulouse à travers les forêts de
Lomagne, les gardes militaires à la conquête du Condomois.
C'est justement à cause de cette
position de sentinelle devant la
Lomagne, qu'il fût bien souvent
disputé par de grands seigneurs de
guerre.
Ainsi la commune de Peyrecave est
soumise de 1208 à 1229 aux misères
de la « Croisade des Albigeois » qui
oppose les seigneurs du Nord —
Simon puis Amaury de Montfort
obéissant aux ordres du Pape
innocent II — aux puissants Comtes
de Toulouse — Raimond VI puis
Raymond VII — qui soutiennent les Cathares.
Le village est détruit et son château
rasé.
La trêve que procure le Traité de
Brétigny en 1360 permet aux Anglais
qui avaient récupéré la Guyenne,
l'Armagnac et le Languedoc, de
fortifier leurs positions.
Ainsi le château est relevé et un
autre construit quelques dizaines
d'années plus tard avec celui de
Flamarens.
Les impôts anglais étaient très lourds et
causaient un vif mécontentement. Le comte
d'Armagnac, Jean 1er, fait appel au roi Charles
V et ils chassent petit à petit avec les gens du
Midi les soldats anglais du Sud Ouest.
Au XIX° siècle, la prospérité semble régner
dans le village et la population vie
paisiblement, n'étant troublée qu'une fois par
an, le 28 août, le jour « dé la héro dé
Peyrocaouo », de la foire de Peyrecave.
Aujourd'hui, le village vit essentiellement des
ressources agricoles. Dans les bas-fonds de
la cuvette qui convient aux prairies pour
l'élevage des bovins, tandis que les premiers
contreforts, légèrement ondulés de nature
argilo-calcaire pour les moissons de blé, de tournesol ou de maïs.